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CHAMPION
FRANCE LUXEMBOURG
ESPAGNE PORTUGAL
ETALON RECOMMANDE
Indiana
Jones DU PONT
DE CONSTANTINE
(1993-2004)
C'était
à l'époque de mon tout premier Skye terrier. "Fanfan
la Tulipe of The Little Big Man". C'était un joli
petit chien, tellement petit que je me baladais sur les rings. Je
faisais toujours dernière et curieusement à l'époque
tout le monde m'aimait bien et personne ne critiquait mes chiens ou
ma façon de vivre. Pourtant, je me rappelle que quand j'ai
commencé les expositions avec Fanfan, nous avions Maëva
en landau, puisqu'elle n'avait que quelques mois et que le temps où
j'étais en ring, je laissais le landau à
proximité, j'embauchais un visiteur et je guettais de
l'intérieur. Une folie ! Je ne pense pas que je referais
tout ce que j'ai fait avec ma petite Maëva si c'était à
refaire... mais, bon, la passion peut amener à faire pas mal
de choses insensées... Comme je n'avais peur de rien, nous
sommes, nous aussi, allés à la nationale
d'élevage. Fanfan, tout petit et imprécis qu'il était,
lui aussi, a concouru comme les grands pour le titre de champion de
France, où je me suis baladée une fois de plus. Mais
moi, je le trouvais beau mon chien, certes il était petit,
n'avait pas de franges aux oreilles mais je l'aimais et puis
l'éleveur qui me l'avait vendu, me l'avait quand même
cédé en qualité de reproducteur pour huit mille
francs ! Du beau et du bon… et comme je n'y connaissais rien,
j'ai été convaincue. Les débuts sont toujours
difficiles car on est naïf. J'ai fait une rencontre décisive
pour ma carrière. J'ai rencontré Amar et sa femme. Ils
élevaient des Skyes terriers du coté d'Agen.
C'étaient des enragés de la race. Des passionnés
fous à liés. Ils avaient un chien noir, long,
magnifique. Je n'avais jamais encore vu un chien comme celui là.
En plus, il était super gentil. Il avait une grosse tête
à câlins ! Nous avons beaucoup parlé, ils étaient
tellement gentils avec nous. Les liens se sont resserrés et
nous avons passé des week-ends ensemble. Nous avons décidé
qu'à la prochaine portée du beau Duck, nous prendrions
un mâle. Nous avons attendu trois ans. Ce n'est pas très
long en fin de compte, car on vit pendant ce temps là. Et puis
un jour, on vous annonce que ça y est, la saillie a été
faite et, là, ça devient long car il faut attendre
quatre mois. Lorsqu'il est né, nous sommes allés le
voir toutes les semaines et puis, un jour, comme Amar n'arrivait
pas à se décider pour savoir lequel il allait nous
donner car nous n'étions pas prioritaires, nous avons posé
un ultimatum : nous voulions « le gros, le jour même »
ou nous n'en prendrions pas. Cela m'a coûté de dire ça,
car il aurait pu me prendre au pied de la lettre mais, en fait, il
s'est tourné vers Maggy qui était prioritaire sur nous.
Elle était quand même directrice de la société
canine d'Agen, ce n'est pas rien quand même ! Elle lui a
répondu que le gros ne l'intéressait pas de toute façon
parce qu'elle hésitait entre un blond et un noir. Nous sommes
donc repartis avec le petit Indiana Jones. Nous avons été
si déçu de cette amitié que nous croyions à
toute épreuve que des fossés ont commencé à
s'installer. Indiana Jones a grandi. A six mois, toute la portée
était inscrite à la nationale d'élevage. Il a
battu tout le monde. Le fossé s'est encore creusé. A
deux ans, il est devenu champion de France et sa soeur n'a fait que
deuxième dans la catégorie des femelles, c'est ce
jour-là que nous avons perdu l'amitié d'Amar : un
champion de France contre un ami. C'est ce jour-là que nous
avons appris de façon douloureuse que lorsqu’on réussit
dans le monde du chien, la vie devient dure et injuste dans ce
milieu. On devient la bête à abattre par tous les
moyens. Treize ans ont passé et je me suis endurcie. Les
résultats parlent d'eux même. Indiana Jones est devenu
champion de nombreux pays. Il a été sacré
meilleur chien de l'année 1993 et nous a donné de beaux
enfants. Maintenant ? Il est bien vieux et pas en grande forme.
Tantôt ça va, tantôt ça n'est pas terrible.
Il est devenu sourd et aveugle et dort toute la journée. Quand
il fait froid, il tremble et ne va pas bien. La petite flamme de
ses yeux s'éteint pour se rallumer dès que le beau
temps revient... C'est peut-être ça la
vieillesse... John nous a permis de monter sur le tremplin pour
arriver où nous sommes. Il nous a donné confiance en
nous et nous a permis de vraiment démarrer. Il était
amoureux fou de Garance et je dois dire que depuis qu'elle est
partie, il n'est plus le même. Je crois qu'elle lui manque. A
vrai dire tous ses copains de l'époque sont partis : Gin Fizz,
Indy, Flexi, Gary, Hanouchka, Garance... et je crois qu'il doit
savoir que son tour viendra à lui aussi. Ses copains lui
manquent, un peu comme s'il avait perdu ses repères. Mais
c'est la vie, malheureusement... Nous veillons sur lui et prenons
soin de lui, comme il l'a toujours fait pour nous. C'est notre
petit vieux comme nous l'appelons affectueusement. Nous savons qu'il
est au soir de sa vie mais nous pensons qu'elle aura été
belle, riche et bien remplie. Il nous manquera énormément
car ce John-là c'est un monument incontournable aux Vallées
Engissoises et c'est pour cela que nous veillons à ce qu'il ne
manque de rien afin qu'il reste encore longtemps parmi nous**...
Indiana
Jones nous a quittés le soir de la mise en ligne de notre
premier site, le 26 mars 2004... Cela fait si longtemps déjà...




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